Quand Christina rencontre Carlos!!! [ PV: Lynn]

Christina entra sans la salle de musculation, elle portait un débardeur et un pantalon de sport. Depuis qu'elle était entrée à l'université, elle venait régulièrement dans cette salle, car pour se défouler, c'était l'idéal. Entre les vélos, les rammeurs, les tapis...Il y avait pleins de choix, mais ce que préférait la belle latino, c'était le punching ball rouge qui était en plein milieu de la salle.
Ca faisait maintenant trois ans qu'elle passait ses nerfs dessus. Elle lui avait même trouvé un prénom, Carlos. Prénom de son père. Il lui suffisait de voir son punching ball adoré pour qu'elle soit tout de suite de bonne humeur.
Elle enfila ses gants de boxe et défia le punching ball du regard

A nous deux Carlos.

Elle tapa tout d'abord en douceur, puis de plus en plus violemment, ensuite, elle enchaîna avec plusieurs coups de pieds. Après quelques minutes elle se sentait déjà beaucoup mieux, ce "gros sac" avait un effet bénéfique sur son organisme, et de penser qu'elle faisait la tête au carré à son père, ça la mettait encore plus en joie. Elle continua à enchaîner les coups de poing et les coups de pieds. Toujours avec de la rage dans les yeux et le sourire aux lèvres. Néanmoins après une bonne demi heure, elle commencait légérement à s'essoufler. Elle alla s'assoir quelques instants sur un banc, puis but une grande gorgé d'eau et enfin alla sur un des vélos et commenca tranquillement à pédaler.

En cette fin d’après-midi Lynn avait eu besoin de se détendre, elle avait besoin de libérer ses pulsions et sa mauvaise humeur. En effet tôt dans la matinée, elle avait reçu un appel de son cher père lui annonçant qu’elle devrait assistée à un conseil d’administration pour la société pharmaceutique familiale. Comment pouvait-il avoir l’aplomb de l’appeler pour lui demander d’aller faire la fille de bonne famille alors qu’il ne souhaitait plus la voir ! A cette pensée Lynn rama encore plus vite, soufflant régulièrement pour adapter son rythme cardiaque à son activité physique. Heureusement elle retrouverait Jamie ou Tobias pour aller boire quelques verres et oublier toute cette histoire.

Lynn s’acharnait maintenant depuis une demi-heure à faire sur le rameur lorsqu’ une superbe latino entra dans la salle de musculation. La demoiselle semblait déterminée et prête à en découdre. Dans sa tenue de sport à la fois confortable et un rien sexy, elle attira l’attention de d’une grande partie des étudiants y comprit Lynn. La demoiselle ne jeta pas un regard aux alentours et se dirigea rapidement vers un des Punching Ball. D’abord des coups lents puis des coups rapides et ensuite des coups de pieds, elle semblait totalement absorbait par son sport.

*Vraiment jolie et avec du caractère*

Et oui comme n’importe quelle personne Lynn apprécie ce qui est agréable à voir. Complètement courbaturée, Lynn profita de ce petit intermède pour aller faire un peu de vélo et ainsi détendre ses muscles contracturés. De là où elle était notre demoiselle pouvait observer à loisir la belle boxeuse qui montrait une détermination sans faille donnant l’impression qu’elle menait un véritable combat. Quand Lynn vit qu’elle se dirigeait vers les vélos, elle espéra intérieurement que la latino vienne s’installer pas trop loin d’elle. Et ce fut le cas et connaissant Lynn sachez qu’elle ne fit pas semblant de ne pas la voir, elle ne joua pas les timides.

"Je ne sais pas qui est Carlos mais je crois que je n’aurai pas aimé être à sa place. Je devrais peut-être me mettre à la boxe, ça me défoulerait peut-être plus que le rameur!"

Lynn se mit à rire à la fois à cause du rameur mais surtout en voyant son reflet dans la glace qui lui faisait face. Les cheveux attachés, ce qui était exceptionnel, les joues en feu, son débardeur blanc lui collant à la peau donnaient un air peu glamour et attirant à notre jeune écrivain. Une fois l’amusement passé, Carolyn força un peu sur le vélo sentant une contracture lui remonter dans le mollet.

Christina pédalait toujours tranquillement quand une jeune fille ravissante, s’assit sur le vélo à côté du sien. Elle jeta un rapide coup d’œil autour d’elle, en fait elle était tellement concentrée sur son punching ball, qu’elle n’avait même pas fait attention aux gens qui étaient autour d’elle. La salle de musculation était pratiquement pleine, il y avait beaucoup d’étudiants, plus ou moins musclés. Elle sourit légèrement quand elle en vit un qui avait du mal à porter un poids. Il était tout gringalet, à priori c’était la première fois qu’il venait ici, et il commençait par le plus difficile, chose qu’il ne faut absolument pas faire. Si il s'acharnait encore, elle irait lui dire gentiment de commencer par des poids plus légers. Elle reporta son attention sur son vélo quand la jeune fille qui était assise à côté d’elle lui adressa la parole. Christina lui dit en souriant

Carlos ? C’est mon père !

Car rappelons-le, Christina ne s’entendait plus avec son père, depuis le jour où elle lui avait annoncé qu’elle avait décidé de faire des études d’Arts. Carlos n’ayant pas accepté, il l’avait mise à la porte. Et Christina entamait sa troisième année sans avoir de nouvelles ni de son père, ni de sa mère, et encore moins de son frère et sa sœur. Excepté que celui-ci de temps en temps, par le plus grand des mystères arrivait à lui transmettre une lettre. Et si la belle latino avait du se défouler aujourd’hui, c’était tout simplement parce qu’elle avait lu la dernière lettre que son frère lui avait envoyé. Et dans laquelle, il lui disait qu’à partir de maintenant il ne pourrait plus lui écrire car leur père avait découvert le pot aux roses et qu’il menaçait Carlos de l’envoyer en pension à l’étranger. La tristesse de Christina s’était tout de suite transformée en rage.

Tu as raison, la boxe, il n’y a rien de tel pour te défouler et te remettre ta vie d’aplomb en moins de deux.

C’était la vérité, elle-même, se sentait déjà beaucoup mieux. Au lieu de se prendre une cuite ou alors déprimer devant un vieux film, elle préférait le sport. Enfin surtout le défoulement, passer ses frustrations sur un punching ball, ça lui évitait la gueule de bois ou une overdose à la glace.
Elle regarda la jeune fille, et une idée lui vint à l’esprit. Au lieu de parler, il fallait agir. Christina arrêta de pédaler, regarda la cycliste et lui dit

Tu veux essayer ? Je peux te prêter mes gants de boxe.

Lynn eut un sourire radieux quand la demoiselle lui répondit avec amicalité. Alors comme ça le fameux Carlos était son père. Il était amusant de penser que Christina elle aussi n’avait pas une relation des plus épanouissantes avec son père. A croire que les pères faisaient exprès ses derniers temps de devenir complètement stupides avec leurs filles. Lynn prit sa serviette éponge et s’essyua un peu le visage tout en écoutant la jeune femme. Quand elle l’entendit lui proposer d’essayer à boxer un peu lynn se demanda si c’était une bonne idée et puis en voyant son enthousiasme.

Je veux bien essayer mais je te préviens tout de suite je ne suis pas douée pour les sports de combats.

En effet quand elle était ado, Carolyn adorait essayer les sports auxquels Jamie et Tobias étaient inscrits. Après le Judo et le Karaté elle se mit donc au Kick Boxing. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle était plutôt casse-cou. Dès la première séance Lynn avait réussit à se faire remarquer en combattant contre un de ses amis sans connaître les règles du sport. Les fois suivantes le prof lui avait fait mettre des protections spéciales et gardait un œil sur elle. Enfin c’était surtout pendant les combats et les compétitions que Lynn était un rien inconsciente. La jeune fille avait la fâcheuse tendance d’essayer de nouvelles figures de combats alors qu’elle les connaissait à peine. Si bien qu’elle réussit à se faire casser un bras, à se faire une entorse et genoux et à se prendre deux fois la jambe de son adversaire en pleine tête et donc d’avoir des commotions cérébrales.

Bon je te suis mais sois indulgente !

Lynn fit un clin d’œil à la jolie latino et descendit du vélo prête à suivre sa ‘‘prof’’. Avouons-le Lynn espérait bien que cette séance de putching ball la libère de sa frustration et de sa haine contre son père. Comme elle n’avait pas eu le temps de lui dire ses quatre vérités la jeune femme se sentait encore plus en colère contre lui. Lynn passa la serviette éponge autour de son cou, rajusta son pantacourt et renoua les lacets de ses baskets. Elle n’avait pas envie de tomber à cause d’un lacet mal fait. Lynn se redressa, se tourna vers l’autre jeune femme et lança

Au fait je m’appelle Carolyn Taylor mais tout le monde m’appelle Lynn. En te regardant jouter contre le sac je me demandais si tu pratiquais la boxe depuis longtemps ?

Christina attendait la réponse de la jeune fille. Elle n’était pas une experte de la boxe, mais un jour on lui avait dit qu’il fallait y aller franco et avec toutes ses tripes. Ce qu’elle faisait à chaque fois. Enfin pas qu’elle se soit déjà battue, en fait ça n’est jamais arrivé, mais si il le faut elle n’hésiterait pas à balancer un coup de poing à son adversaire, et partir en courant juste après. Lâche ? Non juste trouillarde. Pour elle le meilleur conseil à donner à quelqu’un qui se trouve devant un punching ball, c’est de penser à une personne que l’on déteste et de s’imaginer que le sac c’est la tête de celle-ci. Ca marchait à tous les coups.
La jeune fille acceptait sa proposition, la belle latino lui sourit et lui dit

C’est cool, tu vas voir ça va te faire un bien fou.

Puis son « élève » se présenta, elle s’appelait Carolyn, mais tout le monde l’appelait Lynn. Christina préférait ce surnom donc elle l’appellerait ainsi. Elle-même se faisait souvent appelé Chris, elle ne supportait pas son prénom. Le fait que « Christ » soit dedans, ça lui donnait des boutons. Ce prénom était une idée de sa mère, plus croyante qu’elle, il n’y a pas. Chaque dimanche, les Sanchez devaient se rendre à l’église, mais ça avait le don de rendre la belle folle car si il y avait bien une chose en laquelle elle ne croyait pas c’était Dieu. Elle avait même du mal à comprendre comment les gens pouvaient croire en quelque chose qu’il n’avait jamais vu. Enfin ainsi était fait le monde.

Enchantée, moi c’est Christina Sanchez, mais tu peux m’appeler Chris. Et pour répondre à ta question, je ne pratique pas la boxe. Je viens juste me défouler quand j’en ai vraiment envie.

A vrai dire ces derniers temps ça devenait de plus en plus fréquents. Entre la pression de la troisième année, et son père. Elle avait vraiment besoin de frapper. Quand elle était entrée en première année, elle avait pensé que se serait l’année la plus difficile, mais bien au contraire, c’est du gâteau comparé à ce qu’on vous demande en dernière année. Alors çà la faisait rire quand un élève du premier cycle, se plaignait du boulot qu’il avait.
Elle prit des bandes qu’elle n’avaient pas encore utilisé, et les mit autour des poignets de Lynn, ensuite elle lui passa les gants de boxe. Après avoir vérifié qu’ils étaient bien serrés, elle lui dit

Le seul conseil que je pourrais te donner, c’est de laisser ta rage parler.

Cela faisait longtemps que Lynn n’avait pas rencontré quelqu’un de sympa à Columbia, bien sûr il y avait Tobias, Jamie et Jane mais c’était bien aussi de pouvoir connaître des gens nouveaux. Alors quand Christina s’approcha d’elle, Lynn se laissa faire. Les bandages autour de ses mains lui semblaient un peu trop serrés mais apparemment ça devaient se porter comme cela. Christina lui enfila ensuite les gants et l’emmena près du puching ball. Les encouragements et les conseils de la jeune femme la rassurèrent et lui mirent du baume au cœur. De cette façon elle envisagea avec plus d’entrain la journée qui avait mal commencé.

Laisser parler ma rage… C’est bien ça le concept. Alors je crois que je vais y arriver

Lynn évalua d’abord le poids du sac et donna un ou deux coups histoire de voir les sensations qu’elle ressentait. La jeune femme rajusta les gants et enfonça bien ses mains dedans. Ensuite elle se mit en garde de façon comique comme si elle était entrain de combattre à l’épée mais l’essentiel était qu’elle se sentait cool comme ça ! Lynn frappa le sac un peu plus fort imaginant Richard Taylor troisième du nom lui faire son habituel sermon sur sa façon de vivre, sur son choix de vie marginale comme il l’appelait.

Prend ça espèce de vieux débris ! Tu ne perds rien pour attendre ! Comment tu as pu !

Frapper, frapper et encore frapper plus fort, Lynn sentait qu’un poids se libérer dans sa poitrine. Plus elle donnait de coups plus elle se sentait mieux et contrôler la rage qu’elle avait contre son père. Une ou deux fois Lynn se prit le sac dans le visage car elle n’avait pas encore acquis assez de réflexe mais elle ne continua quand même. Ce ne fut que lorsqu’elle eut mal à son épaule que Lynn s’arrêta un peu de cogner, le souffle court, quelques gouttes de sueurs perlant sur son visage. Elle prit la serviette qu’elle avait posée sur un banc et s’essuya le front.

Je ne pensais pas que ça me plairait autant ! Je comprends mieux ce que tu as voulu en disant que ça fait un bien fou !

Christina regarda Lynn, ça se voyait dans son regard qu’elle avait de la rage. Et dés le premier coup dans le punching ball, elle se rendit compte qu’elle ne s’était pas trompée.
La belle latino avait l’impression de se revoir la première fois qu’elle s’en était prise à « Carlos ». Elle était entrée dans la salle, sans trop savoir sur quoi elle allait pouvoir bien passer ses nerfs. Au départ, elle avait pensé que le vélo serait un bon moyen, mais quand elle avait vu un mec qui tapait contre le punching ball, elle s’était rendue compte que se serait bien meilleure que le vélo. Par chance, l’homme avait laissé ses gants de boxe, et Christina avait donc pu lui « emprunter ». Elle avait donc commencer à frapper le sac et tout comme Lynn, elle se l’était prise plusieurs fois dans la tête, mais maintenant ce n’était plus le cas, elle s’en sortait plutôt pas mal.
Quand Lynn s’essuya le front, Christina lui demanda

Je pourrais savoir qui est le vieux débris ?

Un ex peut être, ou alors un ami avec qui elle venait de se disputer, ou encore simplement le punching ball qu’elle traitait de « vieux débris ». Christina était loin de s’imaginer que Lynn pensait aussi à son père. Le prénom Carlos n’était venu qu’à la deuxième séance, en effet la première fois, Christina s’était défoulée parce qu’elle avait passé une mauvaise journée. Mais au second round, son père venait une fois de plus de la rabaisser, par mail bien sûr car son père elle ne l’avait pas revu depuis qu’il l’avait mise dehors. Mais de temps en temps, monsieur Sanchez envoyait des mails incendiaires à sa fille pour lui rappeler même si elle le savait déjà qu’elle n’était plus la bienvenue dans la famille. Alors au lieu de taper sur son père, elle avait tout de suite pensé à la salle de musculation et quand elle était entrée tout comme aujourd’hui, elle avait défié Carlos et non le punching ball. Christina dit en plaisantant

Alors, il va falloir que tu investisses dans des gants de boxe ?

[hj]: désolée pour ma longue absence!! Je suis de retour pour un petit moment!!

Lynn leva les yeux vers Christina lorsqu'elle lui demanda de qui elle parlait en disant "vieux débris". Lynn se rendit alors compte de ce qu'elle avait dit tout haut et surtout devant quelqu'un. Son visage se referma aussitôt sur une expression de surprise et ensuite elle éclata de rire.

Le vieux débris c'est mon père. J'ai d'autres petits surnoms dans le même genre mais je crois que je vais les garder pour ma prochaine séance! Et comme mon père semble décidé à me pourrir la vie, je crois que l'achat de Gant de Boxe va devenir urgent.

Lynn reposa la serviette sur le banc et commença à enlever les gants. Au bout de quelques temps, la jeune réussit enfin les à retirer et à enlever les bandes qui protéger ses poings. Par de léger mouvements ouvrant et refermant ses doigts, Lynn décontracta ses doigts. Elle sentait encore l'adrénaline parcourir son corps et de léger frisson lui picotèrent la nuque. Cette séance lui avait fait autant de bien que la dizaine de cachets de Prozac qu'elle s'était enfilé l'année dernière quand ses parents l'avaient pratiquement jetés dehors. Reprenant ses esprits elle s'adressa à Christina avec un sourire amusé.

Je ne sais pas pour toi mais j'ai comme l'impression qu'aujourd'hui nous avons des comptes à régler avec nos pères! Ton Carlos et mon Vieux débris ont du souci à se faire! Au fait tu ne l'as dit dans quelle section tu étais inscrite à Columbia. En tout cas tu nois pas être en Littérature sinon je t'aurais certainement déjà vu.

Christina manqua de rire quand Lynn lui annonça que « le vieux débris » c’était son père, décidément les pères avaient le don de se mettre leurs filles à dos. Mais bizarrement la belle latino se sentit tout à coup moins seule, ça lui fit même limite plaisir que Lynn ne s’entende pas avec son paternel. En tout cas ça leur faisait un sacré point en commun, et Christina s’imagina déjà à boire un verre avec la miss Taylor tout en critiquant les hommes qu’elle détestait le plus au monde.

Christina alla s’asseoir à côté de Lynn, elle la regarda faire et eut un sourire amusé car elle faisait exactement la même chose, en même temps c’était logique…De plus, elle voyait que Lynn était soulagée et comme c’était bien le but de la manœuvre, elle eut un sourire de satisfaction ensuite Lynn lui demanda dans quelle filière, elle était, Christina répondit pas peu fière d’elle

Je suis en troisième année d’Arts, plus particulièrement en Architecture, et puisque qu’on est dans les confidences, c’est à cause de mon choix d’études que mon père ne m’adresse plus la parole.

Christina sortit une bouteille d’eau de son sac, elle en but quasiment la moitié. Elle remarqua aussi qu’elle avait réussi à parler de son père sans taper dans quelque chose, ou sans hurler, il y avait du progrès dans l’air, elle se félicita elle-même.

Donc toi tu es en littérature, en quelle année ? Et je ne voudrais pas paraitre indiscrète mais qu’est ce que t’as fais ton père pour que tu le trait de Vieux débris ?

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