So Lonely.

Le retour avait été long, si long, oui, Angel avait parcourut des kms pendant des heures dans un désert du Sahara avant d' être récupérée par hélicoptère et d' être rammenée rapidement en sharter jusqu' aux Etats-Unis.

Bronzée bien entendu, mais encore un peu fatiguée, elle avait put dormir pendant le vol avant de déposer son reportage et de se retrouver enfin chez elles.
Précisons bien entendu que les remarques inquiétes de son mari ne la touchèrent que peu, les images en tête de ces lieux la hantaient, oui, Angel devait être un peu folle pour vivre ce genre de choses, pour subir des prises d' otage diverses, mais au moins, elle prendrait les cours à temps.
Elle avait décidé de ne pas partir avec son époux, elle avait plus de temps, elle s' était donc vêtue d' un tailleur et rouge, et de talons aiguilles, c' était vite maquillée de facon suffisamment légère et avait monté ses cheveux roux, possédant encore un peu de sable, en chignon haut.

Elle avait ensuite prit sa décapotable et son sac, déjà préparé soigneusement par Georges, c' était un amour, elle en eut un sourire et se dirigea vers l' école.
Columbia, quel bonheur, c' était un paradis d' une époque différente, tout simplement.
Elle se garait enfin, sortant son sac, et ajustant ses lunettes de soleil puis s' approcha du portail.
Elle prit un temps, c' était agréable de voir le début de l' agitation, puis se dirigea enfin vers la cafétéria.

Les professeurs n' attendaient pas longtemps, elle prit rapidement son café avec un peu de crème.
Puis s' installa à une table, en récupérant un journal.
Non la vie n' était pas meilleure ici, mais lire la presse, c' était connaitre la vérité, et c' était s' assurer que la liberté d' expression était encore un peu présente ici.
Oui son dos lui faisait mal, il lui rappelait ses blessures toujours à vif, mais elle cachait cette douleur sous un air stoique.

Angel était une femme forte, elle le restait, en buvant son café, qui aurait put imaginer que le jour précédent, elle était dans le Sahara à fuir des coups de feu pour ne plus être otage d' un groupuscul armé avec son caméraman?

Invité

Brian s'était reveillé complêtement crevé ce matin, n'est-ce pas horrible de se réveille plus fatigué qu'en allant se coucher? Il avait passé la soirée dans un bar Jazz avec des amis, il était même monté sur scène avec eux pour les accompagnés à la guitare. Enfin, ceci n'était que le début de la soirée qui s'est terminée dans un autre bar au tour d'une bouteille de vodka.

Il se leva difficilement et se dirigea vers la salle de bain, son reflet dans le miroir l'horrifia, des cernes légèrement violacée soulignaient ses yeux qui était eux même très rouges. Il soupia avant de sauter dans la douche, c'est alors qu'il se découvrit un nouveau tatouage, et oui, quand Brian s'amusait, il dépassait parfois les limites, un peu comme ses étudiant. Il avait maintenant un dragon stylisé à la façon tribal sur le pectoral droit.
Après avoir pester tout seul pendant une demi-heure tout en continuant de se préparer, il se décida à prendre sa voiture pour aller bosser.

Il arriva un peu en avance à l'Université, en effet, ses cours ne commençaient que dans une heure, que faire en attendant? Mais pourquoi était-il venu si tôt? Il soupira tout en se dirigeant vers la cafet', elle était pratiquement vide à cette heure et il pourrait surement s'assoir tranquillement pour bouquiner tout en sirotant un petit café.

Il ouvrit les portes battante de la cafeteriat un peu violement, elle rebondir avec bruit sur les calles avant de se rabattre, Brian était énervé, cette journée ne commençait vraiment pas bien, m'enfin, ce n'était pas la fin du monde. Il prit une grande inspiration pour se calmer et commanda un café et un pain au chocolat, et c'est lorsqu'il se retourna pour aller s'assoir qu'il remarqua Angel. Les deux professeur partageait une douce relation adultère, Felton s'approcha de sa table et s'asseya sans un bruit, sa maitresse était plongé dans un article de journal et ne l'avait pas remarqué. Il posa ses coudes sur la table et joignit ses mains sous son menton avant de prendre la parole d'une voix douce.

- Bonjour Angel, alors comment s'est passé ta petite excursion?

Mon dieu, ces nouvelles n' étaient décidemment pas des meilleures, loin de là, comme les journaux pouvaient parfois être entêtant, elle n' en avait pas entendu son amant s' approcher, et heureusement, celui-ci n' avait pas été prit d' une idée de tentative choc, cela aurait put mal finir.
Elle tourna donc le nez de son journal pour tomber sur Brian.

Rien de changé chez lui depuis ces mois passés, il avait toujours des cernes innomables sous les yeux après des week-end trop difficiles, et elle, elle tenait le choc en revenant de loin.
Un beau contraste, même assez prenant et risible.
Elle but une gorgée de son café en le fixant un peu avant d' enfin prononcer quelques mots, d' une voix quasi suave mais avec une pointe d' humour

-Bonjour beau brun, alors, la vie est dure? Encore une "horrible" soirée à boire avec des amis?

De l' ironie? Non il n' y en avait pas du tout, c' était simplement un petit jeu, une facon de rire de bon matin avant d' entammer ses cours qui lui semblaient horriblement difficiles.
Difficile de revenir de loin et de se remettre dans le bain de ce pays qui lui paraissait parfois plus étranger que les autres.
Mais étrangement, il s' intéressait à son excursion, elle ne put s' empêcher de rire avant de prononcer quelques mots

-Oh, le train train habituel, une prise d' otage, je coute cher à l' Etat à force, mais bon, entendre parler de moi au journal télévise doit rentabiliser un peu

Oui autant le prendre avec humour plutot qu' en parler, et puis, elle savait à force comme l' Etat pouvait marcher, récolter des fonds auprès de diverses associations, résultat, ils n' avaient pas à débourser un sou et la vie était belle.
Ils passaient pour des sauveurs intéressés alors qu' ils n' étaient que des profiteurs.
C' était toujours avec un sourire terriblement faux qu' Angel serrait la main du président à la télévision, et bien entendu, ses amis ou élèves adoraient lui faire remarquer.
Mais la force de l' habitude commencait à l' aider à ce sujet, un jour, elle refuserait certainement ce pseudo-honneur, cette petite aide de popularité pour ce gros idiot.

-Résultat, enfermée dans ces locaux, je n' ai même pas pu bronzer tranquillement, ha ils sont vraiment cruels!

Elle ne manqua pas de rire alors, oui, au moins, elle gardait son humour, que ferait-elle sans ce dernier? Si elle prenait tout au sérieu? Elle serait certainement déjà morte