Le soleil montait lentement dans le ciel bleu turquoise parsemé de quelques nuages blanc qui ne lui était d’aucune menace vu leur petite taille. La pluie ne serait pas de la partie ce jour-là, et la chaleur allait reprendre le dessus après quelques jours de tempête, si c‘était ainsi que l’on pouvait appeler les pluie diluviennes et le vent soufflant en rafale qui avaient agités New York. L’éternelle sonnerie du réveil retentit dans la chambre que Ted Perry partageait avec un autre étudiant masculin, tirant le jeune homme hors de ses songes. Il aurait aimé que cette sonnerie stridente s’arrête seule ou par le simple effort de son esprit, mais après quelques minutes, il dû se résoudre à sortir son bras droit de sa couverture pour appuyer sur le bouton du réveil. Le silence régna de nouveau n maître dans la petite chambre munit de deux lits, deux tables de nuits, deux placards de rangement et un petit lavabo. L’étudiant du lutter pour ne pas se rendormir, et s’obligea à se lever de son lit. Une nouvelle journée de cours commençait à Columbia, et bien qu’il ne soit pas blasé de cette vie passé dans l’une des universités les plus prestigieuses du pays, travailler autant qu’il le faisait le fatiguait, et rendait le réveil très dur. Habillé d’un grand tee-shirt gris ainsi que d’un caleçon noir, son pyjama de fortune, Ted quitta le confort de son lit sans faire trop de bruit, pour ne pas déranger son colocataire. Levant ses deux bras en l’air il s’étira, espérant ainsi chasser toute envie de dormir de son corps. La veille il était resté à étudier jusqu’à vingt-trois heures pour le devoir qui l’attendait le jour même, ce qui avait accentué sa fatigue, malheureusement les cours après le déjeuner, lorsque la chaleur régnait dans toutes les salles, l’envie de dormir envahissait tous les étudiants, et le jeune homme avait peur de ne pas pouvoir lutter bien longtemps…
A pas de loup Ted s’approcha de son placard, et ouvrit le premier tiroir, d’où il sortit les vêtements qu’il allait mettre ce jour-là. Il attrapa une serviette blanche posée au bout de son lit défait, et sortit rapidement de la chambre pour aller prendre sa douche. Quoi de mieux pour sortir la tête du lit et pour changer de visage ? Quelques minutes plus tard, l’étudiant poussa la porte de sa chambre et entra toujours sans faire de bruit. Ses cheveux blonds étaient encore mouillés et déposaient des gouttes d’eaux sur son tee-shirt blanc légèrement transparent. Un jean, retenu par une ceinture pour qu’il ne lui descende pas jusqu’au genoux, complétait son attirail. Sous ses yeux amandes de légères cernes apparaissaient mais Ted ne ressemblait pas encore à l’un des monstre ambulant, dormant presque debout, qu’il avait pu croiser dans les couloirs de l’établissement, il s’était juré de ne pas se laisser autant emporté par la fatigue, sinon il savait qu’il craquerait vite. Malgré l’astre solaire montant dehors, il faisait relativement noir dans la chambre, car les volets ne laissait passé que très peu la lumière du jour. En s’approchant de son lit le jeune homme percuta le tiroir de son placard qu’il avait laissé ouvert. Une douleur vive anima son ventre.
« Aie ! Saleté de tiroir ! »
Après avoir lancé au milieu de la chambre avec fureur la serviette blanche, ses mains se posèrent sous son tee-shirt pour calmer la douleur. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui même ce qui ne lui permettait pas de déverser sa colère sur quelqu’un d’autre. La fraîcheur de ses paumes sur son ventre chaud diminua la douleur lentement, mais le jeune homme ne put pas attendre qu’elle ait complètement disparu. Son réveil indiquait qu’il lui restait une heure avant le premier cours, mais il fallait qu’il ne dépêche d’atteindre le réfectoire pour ne pas à avoir à faire la queue durant de nombreuses minutes, et perdre ainsi un temps précieux. Encore furieux contre lui même, Ted prit son sac de cours noir avec violence, et quitta la chambre d’un pas rapide mais pas bruyant. Le soleil chauffa son visage déjà brunit lorsqu’il quitta le bâtiment des chambres d’étudiants , et le doux chant des oiseaux animant le silence, diminua sa colère. Déjà beaucoup d’élèves se dirigeaient vers le bâtiment principal pour aller au réfectoire ou même à la bibliothèque pour les plus audacieux. Ted ne fit que suivre le mouvement, la tête légèrement baissée, car les marches permettant d’atteindre la porte du grand hall réanimèrent sa douleur. Ce dont il ne s’attendait pas était que quelqu’un n’avance pas et soit arrêter au milieu du couloir . Il le percuta de plein fouet. Très vite, conscient de son erreur, Ted reprit ses esprits et se tourna vers la personne qu’il avait percuté qui s’avérait être une jeune femme. D’un rapide coup d’œil, il s’aperçut de la présence d’une valise à ses pieds, mais ne s’attarda pas sur l’objet et plongea sur regard noisette dans le sien.
« Je suis vraiment désolé, excusez-moi, je ne vous avais pas vu. Puis-je faire quelque chose pour me faire pardonner ? »
Sa voix grave restait douce, et trahissait le fait qu’il s’en voulait. Ted n’était pas de ceux qui auraient crier sur cette étudiante pour le simple fait qu’elle était sur leur passage, sa nature aimante, douce et respectueuse le poussait à toujours vouloir le pardon.